Édifiée à l'aube du XVIIe siècle, cette chapelle est un bel exemple d’architecture traditionnelle qui se maintient. Elle est dotée, notamment, d'un chevet à trois pans de style Beaumanoir, comme à la Eglise de la Trinité-Langonnet - Morbihan. Ses sablières composent un bel ensemble où se mêlent remarquablement images du Moyen-Âge et de la Renaissance. Quelques motifs laissent à penser que l'auteur de ces reliefs, Gabriel Brenier, s'est inspiré de l’œuvre de l'artisan voisin, Poulichet, sculpteur des sablières de La Trinité-Langonnet.
Le répertoire ornemental est riche. Les foires, comme les pardons, sont des rassemblements qui occasionnent de nombreuses réjouissances, la musique et la danse arrivant en tête sur l'échelle des divertissements. Ce sont ces moments de vie que le sculpteur a immortalisés dans le bois. Ils sont tous situés dans la nef. Quant aux thèmes religieux, ils sont aussi présents. La scène du baptême est probablement inspirée du jubé voisin de Saint-Fiacre. Une autre scène évoque le martyre de saint Sébastien auquel est dédiée la chapelle.
On retrouve à Saint-Sébastien, ce bouquet d'images qui fleurit d'un édifice à l'autre, ces modèles qui se transmettent tels que dragons, masques cracheurs de feuilles, scènes de chasse, portraits de villageois et mascarons. Comme sur le jubé de Saint-Fiacre au Faouët, un certain goupil inspire toujours les artistes avec un épisode des aventures de Renart, ici bien malmené par la basse-cour.
